
La bagnarde
1903, Saint-Laurent-du-Maroni.
À tout juste vingt-deux ans, Gabrielle Friboulet est condamnée à la relégation perpétuelle et déportée au bagne de Guyane. Après la pénible traversée de l'Atlantique, elle et deux cents autres prisonnières doivent affronter la chaleur, l'insalubrité et des conditions de travail éprouvantes. La solidarité entre les bagnardes et l'amitié qu'elle noue avec l'audacieuse Suzon donnent à Gabrielle le courage de continuer à clamer son innocence et demander la révision de son procès. Lorsqu'une occasion de s'évader se présente, les deux bagnardes se risquent dans la jungle environnante.
« En 1989, j'ai enseigné au collège de Saint-Laurent-du-Maroni, dans les bâtiments-mêmes qui avaient abrité le bagne pour femmes de 1858 à 1907. Je me suis alors intéressé à ces délinquantes récidivistes que l'État expédiait sous les tropiques sans espoir de retour, avec pour véritable objectif qu'elles servent d'épouses aux anciens bagnards et peuplent la colonie. Ces « incorrigibles » vivaient sous la férule des soeurs de Saint-Joseph-de-Cluny dans la promiscuité, les privations, les punitions, travaillant sans relâche, mourant de maladies tropicales ou de la violence subie au quotidien. Les plus courageuses, comme mon héroïne, tentaient de s'évader. C'est pour leur rendre hommage que j'ai voulu raconter cette histoire. »
Yves-Marie Clément
(sous réserve de confirmation)
Largeur : 15.0 cm
Epaisseur : 2.2 cm